Entretien Sputnik – L’élection présidentielle américaine
Ce mercredi 6 novembre 2024, la chaîne d’information russe Sputnik, nous a sollicité pour commenter, lors d’une entrevue en vidéo conférence entre Morges et Moscou, l’élection présidentielle américaine.
Au cours de l’entrevue, Donald Trump et la chaîne d’information américaine Fox News ont confirmé l’élection du 47ème président des Etats-Unis d’Amérique. Ce qui a orienté le ton des dernières questions. Cet entretien qui traite de sujets économiques, de société et de politique générale vous est résumé et vous offert dans ce document. Toutefois, les opinions exprimées n’engagent que votre serviteur et non Meylan Finance Sàrl.
En vous souhaitant une bonne lecture, nous demeurons à votre pleine disposition.
1. Kamala Harris accuse Trump de vouloir détruire la démocratie, Trump de son côté voit ceux qui s’opposent à lui comme des ennemis. On a rarement vu autant de violence sur la scène politique américaine, avec la tentative d’assassinat contre Trump. Est-ce que les Etats-Unis risquent de plonger dans une guerre civile ?
Vous parlez de la guerre civile. Les Etats-Unis l’ont déjà connue. Aujourd’hui, on en est à la fois encore éloignés et plus proches que jamais. La ville de Washington s’est barricadée. Le risque même s’il est infime aurait des conséquences désastreuses. C’est pour ça qu’il ne peut être ignoré par les autorités. Quant à la violence que vous évoquez elle est propre à notre époque brutale, consumériste et déshumanisante.
2. En 2016, les médias étaient complètement passés à côté de la vague en faveur de Trump, cette année les médias ont plutôt pris leurs précautions mais ont continué de prendre position massivement en faveur de Harris. Les médias font-ils les élections ou au contraire sont-ils devenus un repoussoir ?
Nos médias mainstream et ce n’est pas nouveau décident à notre place ce que l’on doit penser. Ils ne respectent plus la charte de déontologie du journaliste de Münich de 1971 qui prescrit comme premier devoir la recherche de la vérité quel qu’en soit le prix. Parce que le public a le droit de la connaître pour exercer la démocratie. Aujourd’hui, on en est loin et c’est un réel indicateur de la bonne santé ou pas de notre démocratie. Ils sont devenus communicants voire propagandistes quand ils sont payés d’une manière ou d’une autre quand ils diffusent leurs fausses nouvelles.
3. Déjà en 2016, Trump avait été affublé de l’étiquette de populiste, il avait rallié à sa candidature une partie des classes populaires délaissées par la désindustrialisation. Est-ce que Trump est vraiment le candidat du peuple ? Est-ce que les classes populaires ont vraiment vu leurs conditions s’améliorer lors de sa présidence ?
Hors effets de la pandémie Covid-19, le chômage, avec Trump, a atteint son plus bas niveau historique à 3.5%. Il a baissé les impôts, comme promis. Il a également augmenté les investissements dans certains secteurs. Il a stimulé les profits des entreprises. Il est parvenu à faire revenir aux Etats-Unis des entreprises et des lignes de production. Tout le monde en a profité.
4. Lorsque Donald Trump a été président de 2016 à 2020, beaucoup de contrepoids institutionnels ont limité son action, par exemple avec la majorité des juges de la Cour suprême du côté des démocrates. La situation a radicalement changé à la Cour suprême, Trump élu président en 2024 aura-t-il une marge de manœuvre beaucoup plus grande qu’auparavant ?
La Cour suprême va pencher de son côté. Trois des neufs juges encore en fonction ont été nommés par Donald Trump lui-même. Je me méfie plus de l’Etat profond et crains que la ou les tentatives d’assassinat qui ont visé le candidat républicain n’augurent rien de bon pour la longévité de Monsieur Trump.
5. C’est la première fois qu’un président sortant ne se représente pas, que doit-on retenir de la présidence de Joe Biden ?
Avec les déboires judiciaires de son fils aîné Hunter qui fut longtemps protégé par l’Etat profond et son propre état de santé, l’exploit est qu’il ait terminé son mandat. Ce qui est difficilement compréhensible est que la Vice-présidente Kamala Harris n’ait pas été d’avantage préparée pour prendre la relève.
6. L’élection présidentielle américaine est toujours très compliquée avec des grands électeurs choisis dans chaque Etat, avec les fameux « swing States »*, de telle sorte que la majorité absolue des électeurs est indispensable pour se faire élire. Est-ce que les Etats-Unis sont véritablement un exemple de démocratie lorsque l’on voit que la présidence américaine peut basculer pour quelques voix dans une poignée d’Etats pivots qui sont souvent les mêmes à chaque élection ?
La notion de démocratie est très occidentale. Encore faut-il savoir de quelle démocratie parle-t-on ? En France, Emmanuel Macron a été élu « grâce » à l’épouvantail du « Rassemblement national » avec seulement 38.52% des électeurs inscrits. Et son gouvernement décide à coups de décrets de l’article 49.3 et s’assied sur les votes de l’Assemblée nationale. Est-ce encore une démocratie ? Singapour qui est une dictature dite éclairée connaît une prospérité et une sécurité pour ses citoyens d’un tout autre standing… n’est-ce pas mieux ? L’interprétation de la démocratie jouit d’un très large spectre. Oui les Etats-Unis demeurent un modèle en matière de démocratie.
*L’élection présidentielle américaine est un scrutin indirect : aux urnes, les électeurs désignent les 538 grands électeurs qui eux, voteront ensuite pour élire le prochain dirigeant.
Une victoire se traduit donc par les voix de 270 grands électeurs. Pour rappel, chaque Etat dispose d’un nombre de grands électeurs différents, correspondant au nombre de représentants au Congrès : le Wyoming, par exemple, cumule trois votes malgré ses plus de 560.000 habitants.
Dans 48 des 50 Etats s’applique la règle du « winner takes all », permettant à la liste arrivée en tête de chaque Etat de rafler toutes les voix des grands électeurs. Les seuls Etats dérogeant à cette règle, où les grands électeurs sont répartis proportionnellement, le Maine et le Nebraska, accumulent neuf votes.
Pour les « swing States », le Nevada représente 6 votes, le Wisconsin 10 votes, l’Arizona 11 votes, le Michigan 15 votes, la Géorgie et la Caroline du Nord 16 votes chacun et enfin, la Pennsylvanie regroupe 19 votes. Au total, ils permettent donc de récolter 93 votes.
7. A chaque élection, on parle aussi du problème des votes par correspondance. Cette année, Elon Musk a aussi pointé du doigt le fait que plusieurs Etats autorisent à voter sans la moindre pièce d’identité. Est-ce que l’élection américaine est transparente et honnête ?
Le vote par correspondance n’est pas le problème mais plutôt la solution. Ce fut le cas, du moins, pour la Suisse qui l’a introduit à la fin des années 1970 et avec succès pour tenter de booster la faible participation d’alors. Le vote par correspondance est ancré dans la loi suisse depuis 1994 et aujourd’hui on estime que près de 90% des suffrages s’expriment ainsi et sans présentation de pièce d’identité. C’est rarement le système le problème mais plutôt ceux qui l’utilisent. Il est question de confiance, de discipline et d’éducation.
8. Traditionnellement, les Américains accordent plus d’attention aux problèmes économiques et intérieurs, et moins aux questions de politique étrangère. Quelles difficultés économiques polarisent aujourd’hui les Américains ?
C’est difficile de trouver à redire sur l’économie la plus dynamique du monde. En plus du défi de contenir l’inflation, c’est veiller à un atterrissage en douceur de Wall Street qui bat tous les records en enrichissants toujours les mêmes alors que les autres places boursières du monde sont restées bien en retrait. Et comme le dit l’adage « Quand Wall Street éternue les autres s’enrhument. » Plus localement, je pense aux déboires à répétitions de la firme Boeing qui est un vaisseau amiral de l’économique américaine et des milliers d’emplois menacés. C’est une priorité. Soutenir ce fleuron qui ne peut sombrer, pour des raisons stratégiques et de savoir-faire. Mais à l’échelle du pays c’est anecdotique.
9. Le trumpisme est synonyme de guerre économique, surtout contre la Chine. Avec les problèmes de dette publique, Donald Trump voudrait imposer 10% de droits de douanes sur toutes les importations, et bien plus contre la Chine. Au-delà de la guerre économique, assiste-t-on à un retour en force du protectionnisme ? Et même plus largement est-ce qu’on se dirige vers une démondialisation ?
Un peu de protectionnisme n’est pas un mal. Tout est question de dosage. Par exemple, ni la Suisse ni l’Union européenne n’ont su protéger l’industrie photovoltaïque qui est pourtant stratégique – on parle d’une énergie renouvelable majeure – et aujourd’hui nous subissons une cascade de faillites et on perd la maîtrise et le savoir-faire de cette industrie d’avenir. Quant à la mondialisation, elle s’essouffle mais nous n’allons pas reculer sur ce plan. Les consommateurs sont trop habitués à ce paradigme.
10. Puisque nous parlons de la guerre économique de Washington contre Pékin, qui va gagner cette guerre ? La plupart des pays du monde ont la Chine comme premier partenaire commercial et la Chine s’oriente de plus en plus vers son marché intérieur.
La Chine a progressivement pris la tête, devenant aujourd’hui le leader mondial dans de nombreuses technologies dites essentielles. Un rapport récent de l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI) met en lumière ce changement important, montrant que la Chine est désormais en tête dans environ 90% des technologies clés, dépassant de manière significative les Etats-Unis. Ce renversement des positions entre les deux géants mondiaux a des implications importantes pour l’avenir de l’innovation, de la sécurité et de l’économie en général. L’ASPI met en garde contre le risque de monopole chinois dans 10 nouvelles technologies, en particulier celles à applications militaires, telles que les moteurs d’avions avancés, les drones, les robots collaboratifs et les systèmes de positionnement et de navigation par satellite.
11. Le sujet principal de toutes les campagnes présidentielles de Trump a toujours été l’immigration. En 2016, il voulait construire un mur, cette année il promet la plus grande expulsion de clandestins de l’histoire des Etats-Unis. Les Américains ont-ils raison de s’inquiéter de l’immigration et la politique de Trump a-t-elle vraiment fait ses preuves ?
Les années 2021, 2022 et 2023 ont battu tous les records d’entrées illégales soit un total de 7,9 millions. Le record mensuel historique est celui de décembre dernier avec 302’000 entrées illégales. Les conséquences sont le dumping salarial et l’insécurité. A contrario, l’immigration légale contribue positivement au niveau de vie moyen et à la croissance économique.
12. Kamala Harris a elle-même promis de durcir la politique migratoire, est-ce que le sujet est en train de faire consensus ?
Le sujet fait consensus.
13. On l’a dit, la politique étrangère intéresse moins les électeurs américains, pourtant la guerre entre Israël et les Palestiniens et le Liban a divisé le parti démocrate sur l’approche de la Maison-Blanche sur la guerre, que l’administration américaine n’exerce pas suffisamment de pression sur les dirigeants israéliens. Pourquoi la question israélo-palestinienne s’est-elle finalement invitée dans le débat ?
Il est difficile de ne pas se questionner face aux carnages que provoque Tsahal – l’armée israélienne – sur les populations civiles de Gaza et du Sud Liban. Les chiens ont été lâchés et Tsahal tue pour tuer en balayant d’un revers de main toute notion de proportionnalité et de priorité à l’innocent. Ce qui heurte globalement l’inteligencia nord-américaine. Dans le même temps, l’Etat profond soutient sans réserve le bellicisme actuel des autorités israéliennes puisque qu’elles diminuent drastiquement le pouvoir de nuisance du Hezbollah qui est un ennemi commun et surtout frappent en Iran les fabriques de missiles, de munitions et de drones. Autant de matériel qui ne pourra pas être livré à la Fédération de Russie contre l’Ukraine et l’OTAN.
14. Un autre point de crispation concerne le soutien à l’Ukraine contre la Russie, les Etats-Unis ont accordé des montants faramineux à Kiev. La présidentielle américaine a été scrutée de très près car certains observateurs estiment que l’élection de Trump signe la fin de l’aide à l’Ukraine. Est-ce que cette échéance électorale peut vraiment être un tournant pour le conflit ukrainien ?
On se rappelle le premier mandat de Donald Trump au cours duquel il a souhaité faire revenir les militaires américains et se désengager un maximum des conflits. On pense en particulier à l’Afghanistan. De surcroît, il a déclaré récemment que les Etats-Unis n’avaient semé que le chaos et la mort avec leurs engagements militaires à l’extérieur. Ce qui comprend également les guerres illégales de l’OTAN. Lire sur ce sujet « Les guerres illégales de l’OTAN » de Daniele Ganser. Donc oui si Donald Trump est élu la fin du conflit en Ukraine sera proche. En l’état actuel du champ de bataille, cela se fera à l’avantage de la Fédération de Russie.
15. Est-ce que l’élection présidentielle change vraiment quelque chose pour la politique américaine ? On parle souvent de l’influence de l’Etat profond, du fédéralisme qui laisse une grande marge de manœuvre aux Etats, etc.
Il existe le risque de la recherche d’une concentration du pouvoir dans les mains de Donald Trump et de son entourage. On ne peut le nier. C’est deux Amériques qui s’affrontent. L’Etat profond et les autres… c’est-à-dire NOUS !
Qu’est-ce que l’Etat profond ? C’est la haute finance couplée aux intérêts pétroliers et le tout stimulant le complexe militaro industriel et la création de conflits de part le monde : le printemps arabe ; les révolutions colorées ; la création de monstres comme Daesh; la désintégration des Etats nations et le capitalisme sauvage sous couvert de wokisme et de féminisme dogmatique. C’est le choc de deux mondes dont on connaît déjà les dégâts provoqués par le premier et dont on ne connaît pas encore les conséquences de l’autre. Même si on les craint déjà. Je recommande la lecture de l’ouvrage de Jean-Maxime Corneille « L’Etat profond et la guerre civile fabriquée. »
16. Donald Trump vient de revendiquer la victoire à la présidentielle américaine. Il va vers une victoire encore plus large que celle qu’il avait obtenue en 2016. Le camp démocrate pensait qu’il faudrait plusieurs jours pour comprendre qui est le vainqueur. D’après vous, est-ce que nous venons d’assister à une vague rouge républicaine ? Est-ce un résultat prévisible, d’après vous ?
C’est l’expression d’une Amérique qui a de vrais problèmes au quotidien et qui est révoltée d’être prise de haut par une pseudo élite qui a les médias mainstream et la censure des Facebook, Youtube et autres à sa botte. Quant à la prévision du résultat de l’élection, la campagne creuse et en paillettes de Kamala Harris n’augurait rien de bon pour le camp démocrate. Par ailleurs, la plateforme de paris financiers en ligne Polymarket annonçait une victoire très net pour Trump déjà à partir du 18 septembre dernier.
17. La semaine dernière le Sud global s’est réuni à travers les BRICS à Kazan, l’Afrique sera au cœur de la présidence brésilienne des BRICS en 2025. Que doivent attendre l’Afrique et le Sud global de l’élection de Donald Trump ?
Qu’il n’y aura plus d’ingérence ni de fomentation de ces fameuses révolutions colorées. Parler d’égal à égal, dans le respect mutuel et sans se donner en spectacle comme l’a fait, par exemple, trop souvent Emmanuel Macron.
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Site « Entrepreneur romand » : Interview Meylan Finance
Dans cette interview, François Meylan offre un éclairage inédit sur l’investissement dans l’industrie de la défense, un secteur en pleine expansion mais rempli de défis éthiques. Il évoque les choix stratégiques, allant de l’exclusion totale à l’intégration ciblée, tout en soulignant l’importance croissante de l’intelligence artificielle et des technologies avancées. Malgré les controverses éthiques et les risques de réputation, François met en avant le potentiel de croissance, notamment dans des périodes de tensions géopolitiques accrues, comme en Ukraine et au Moyen-Orient. Un domaine prometteur mais complexe à naviguer.
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Et la cérémonie d’ouverture ?
La cérémonie d’ouverture qui devait célébrer l’excellence et le dépassement de soi a coûté la bagatelle de 202 millions d’euros et comptait sur une audience mondiale d’un milliard de téléspectateurs. Dommage qu’à ce prix elle fut prise en otage par l’agenda wokiste…
Quant aux principales recettes elles proviennent pour moitié des droits télévisés ; 25% du sponsoring et 25% de la vente des produits dérivés. Sur ce volet, une partie du bénéfice revient au CIO. En cas de pertes, celles-ci sont entièrement attribuées à la ville organisatrice. Finissons avec le coût des médailles : la médaille or (plaquée or) revient à 800 euros ; la médaille en argent (argent et cuivre) revient à 350 euros et la médaille de bronze (entièrement en cuivre) revient à 15 euros.
Un budget de 100 millions d’euros est dédié pour récompenser les athlètes. Ce qui est somme toute peu pour les protagonistes valeureux de la fête sur un coût total qui dépassera aisément 12 milliards d’euros ! Ce qu’il faut encore savoir est que le CIO comprend plus de 200 membres (Palestine comprise). Cette ONG est ainsi plus représentative que l’ONU et ses 195 membres.
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Les jeux financent les jeux !
Parfois et tout comme le média américain NTD, par le biais de son bureau à Paris, le russe Sputnik nous demande notre analyse sur certaines thématiques. Des câbles sous-marins aux agences de notation financière en passant par l’Internet par satellite, cette-fois-ci nous avons été consultés sur le financement des jeux olympiques en général.
C’est avec plaisir que nous partageons ce que nous avons appris en préparant cette entrevue qui a duré une heure et qui s’est faite naturellement à distance. En préambule, il faut savoir que le média d’information Sputnik comme son compatriote Russia Today (R+T) est censuré en Occident ne diffuse que par le biais du canal « Telegram ».
Pour commencer, l’affirmation « Les jeux financent les jeux ! » est fausse. Elle a pourtant été « copieusement » martelée aux Parisiens par les organisateurs.
Une étude d’Oxford University faite sur 50 ans démontre qu’aucune méga manifestation style jeux olympiques ; exposition universelle etc ne s’est autofinancée. Les villes organisatrices ont toujours du résorber des déficits importants.
Quelques exemples de Jeux olympiques déficitaires :
Ville organisatrice | Dépassement budgétaire |
Barcelone 1992 | 5 milliards d’euros |
Sydney 2000 | 2 milliards d’euros |
Athènes 2004 | 5 milliards d’euros |
Pékin 2008 | Budget 2,5 M coût final 30 milliards d’euros |
Londres 2012 | 6 milliards d’euros |
Rio de Janeiro 2016 | 4 milliards d’euros |
Tokyo 2021 | 7 milliards d’euros |
Ce qui en fait l’outil promotionnel le plus cher de l’histoire. Autre allégation qui n’est pas exacte : « Paris a eu de la chance de décrocher l’organisation des Jeux » dixit Anne Hidalgo, la maire de Paris. Quand la Ville lumière a présenté son dossier de candidature en 2016 elle était seule en lice.
Les candidatures concurrentes Rome, Boston et Hambourg avaient été retirées l’année précédente sous la pression du mécontentement des populations respectives. Pour ce motif, le dossier parisien contenait une clause exigée par le Comité olympique international (CIO) : qu’en aucun cas, la population ne pouvait être consultée. (1)
Lors du déroulement des jeux, la Cour des comptes n’était toujours pas en mesure de chiffrer le coût pour le contribuable. Selon son Premier président, Pierre Moscovici, une facture additionnelle de trois milliards d’euros est à prévoir, Le budget initial étant déjà passé de 7 à 9 milliards d’euros en huit ans, à cause de l’inflation, selon les organisateurs.
- Source : « Paris 2024 – Une ville face à la violence olympique. », Jade Lindgaard.
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Positionnement – août 2024
Lettre d’information de Meylan Finance Sàrl
Chers Clients, Chers Partenaires,
Avec ce « Positionnement » nous allons revenir sur les turbulances boursières de ce début du mois d’août. Sur les enseignements et sur la posture à adopter ces prochaines semaines.
La deuxième partie est dédiée à l’entretien que nous avons eu avec le média russophone « Sputnik » sur le financement des Jeux olympiques.
Les séances du vendredi 2 et du lundi 5 août, les principaux marchés boursiers occidentaux ont été sujets à des instants de panique avec des baisses allant jusqu’à – 6%, dans une seule séance.
Toutefois et contrairement à l’alarmisme coutumier des médias, on ne peut évoquer la survenance d’un krach. Il est communément admis qu’un krach est une baisse d’au moins 20% au cours d’une seule séance. Ce qui fut le cas, entre autres, en octobre 1929, en octobre 1987 et en mars 2020 (Covid-19).
Suite à la montée des taux d’intérêts de la part de la Banque du Japon (BoJ), les spéculateurs qui empruntent massivement en Yen, à des taux très bon marché – pour ensuite placer sur d’autres marchés ont du subitement dénouer leurs positions. Ce qui a fait baisser le principal indice boursier de Tokyo l’indice Nikkei 225. Ce dernier venait de tutoyer ses plus hauts historiques, après plus de trente ans de disette !
Comme quoi l’investissement boursier peut être une question de long terme. L’effet contagion n’a pas manqué. Sans effet durable. L’ensemble des principaux cours boursiers étant revenus à leurs niveaux de la fin du printemps. La bonne nouvelle venant essentiellement des Etats-Unis avec des demandes hebdomadaires d’allocations chômage en baisse.
Ce qui reflète la bonne santé de l’économie nord-américaine (1).
Néanmoins, nous prenons ce stress des places boursières pour un avertissement. Nous sommes entrés dans une période de haute volatilité qui va se dérouler jusqu’à l’élection du nouveau locataire de la Maison Blanche, en novembre prochain.
Nous sommes d’avis que l’exercice en cours sera globalement bon et que nous devrions le clôturer en décembre avec les performances atteintes ce printemps. Nous renouvellerons les échéances, tout en demeurant prudents jusqu’à novembre. Pour l’heure, les marchés ont accumulé beaucoup de basses énergies (la dissolution de l’Assemblée nationale en France ; la tentative d’assassinat de Donald Trump – pour autant qu’il s’agisse bien de cela ; les bruits de bottes qui s’intensifient au Moyen-Orient – même si un conflit ouvert entre l’Iran et Israël est peu probable. Le descendant de l’Empire perse étant en prise avec une grave crise économique et sociale et n’a pas les moyens de soutenir une telle guerre. Et finalement l’Allemagne qui est entrée en récession. La France étant au plus mal avec ses finances publiques. C’est l’Italie qui est sur le point de devenir la principale locomotive économique de l’Union européenne. Qui l’eut cru ?
Un autre risque qui ne nous a pas échappé est la survenance d’un séisme de forte intensité au Japon !
Les autorités de l’archipel viennent de prévenir de la survenance probable et prochaine d’un mégaséisme. Les analystes financiers n’en parlent pas. Pourtant, on a encore en mémoire les tremblements de terre de Kobé et au large de Fukushima.
L’impact pour les marchés boursiers a été immédiat. Les investisseurs nippons ayant un poids important sur les marchés mondiaux retirent automatiquement leurs fonds pour les rapatrier. Nous demeurons donc attentifs et prudents.
- Source : BCV Matinale Express Marchés
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Faut-il acheter Tesla ?
Par Erik Kambera | 29 Août 2023, article original : Café de la Bourse
Tesla a enregistré un chiffre d’affaires trimestriel record, mais sa marge opérationnelle a chuté à 9,6 %
Mercredi 19 juillet 2023, l’entreprise Tesla a publié des résultats globalement positifs et meilleurs qu’attendus pour le deuxième trimestre 2023 avec des revenus atteignant 24,93 milliards de dollars sur le trimestre (contre 24,47 milliards de dollars attendus selon Refinitiv) et un bénéfice par action (BPA) de 91 cents par action ajustée (contre 82 cents par action attendus selon Refinitiv).
Le deuxième trimestre 2023 a enregistré plusieurs records comme la meilleure production et la meilleure livraison jamais enregistrées ou encore un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 47 % en glissement annuel proche des 25 milliards de dollars malgré l’environnement macroéconomique incertain.
Les revenus issus du cœur de métier de Tesla lié à l’industrie automobile ont augmenté de 46 % en glissement annuel pour atteindre 21,27 milliards de dollars et ceux provenant de la génération et du stockage d’énergie, incluant les installations solaires et les batteries de secours, ont enregistré une croissance significative de 74 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 1,51 milliard de dollars.
Grâce à un plus grand nombre de véhicules sur les routes, les revenus de Tesla liés à la catégorie « Services et Autres », comme les frais de réparation hors garantie des véhicules par exemple, ont augmenté de 47 % pour atteindre 2,15 milliards de dollars.
L’un des points négatifs de la publication des résultats de Tesla a été la baisse de sa marge opérationnelle de 9,6 %.
Cette diminution peut être attribuée à divers facteurs, notamment une réduction du prix de vente moyen, ainsi qu’aux coûts associés à la montée en puissance de la production des cellules de batteries 4680, aux dépenses d’exploitation accrues liées à des projets tels que Cybertruck et l’Intelligence Artificielle (IA) et à un impact négatif des fluctuations des taux de change.
Bien sûr, il existe aussi des éléments positifs qui ont contribué à cette performance.
On pensera à la croissance des livraisons des véhicules, malgré le défi des nouvelles usines sous-utilisées ayant eu un impact négatif sur les marges, ainsi qu’un coût par véhicule réduit grâce à la baisse des coûts des matières premières et aux crédits IRA.
De plus, le secteur de l’énergie et le segment « Services et Autres » ont enregistré une croissance de leur bénéfice brut.
La baisse des prix des véhicules Tesla va-t-elle attirer suffisamment de clients pour compenser des marges plus faibles dans le temps ?
À partir de la fin de l’année 2022, le fabricant de voitures électriques Tesla a lancé une série de réductions de prix sur ses véhicules phares dans différentes régions du monde, notamment en Chine, aux États-Unis et en Europe. L’objectif principal était d’attirer davantage de clients pour stimuler les volumes de ventes tout en respectant son objectif d’augmenter les livraisons annuelles d’environ 50 %.
Les baisses de prix, associées aux crédits d’impôt fédéraux pour les véhicules électriques aux États-Unis, semblent avoir eu un impact positif sur les ventes de Tesla au cours des deux derniers trimestres.
Pendant le deuxième trimestre 2023, Tesla a atteint des étapes remarquables en matière de production et de livraison mondiale, atteignant respectivement 479 700 unités et 466 140 unités. Cela représente une augmentation de près de 9 % par rapport au trimestre précédent et une hausse significative de plus de 85 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Malgré tout, cette approche de baisse de prix a inévitablement impacté la rentabilité globale de Tesla.
Sa marge opérationnelle a subi une baisse comme nous l’avons vu dans la partie précédente, en passant de 14,6 % au deuxième trimestre 2022 à 9,6 % pendant la période correspondante en 2023. De même, la marge brute a également enregistré une diminution de 25 % à 18,2 % lors du trimestre précédent.
En réponse aux interrogations concernant l’évolution des marges opérationnelles et brutes de Tesla à la suite des récents ajustements de prix et des modernisations des usines de production, Elon Musk s’est abstenu de fournir une projection précise.
Il a cependant mis en avant l’idée que les variations à court terme des marges brutes et de la rentabilité revêtent une importance relativement mineure par rapport à la perspective plus large à long terme de l’entreprise.
L’accent du chef d’entreprise était mis sur le potentiel de transformation de l’autonomie de la conduite. Cette perspective suggère que Tesla se concentre stratégiquement sur l’innovation à long terme et croit que l’autonomie jouera un rôle central dans le façonnement de la performance financière de l’entreprise.
Pour Elon Musk, le plus important est donc la croissance des ventes plutôt que celle des profits ou de la marge.
« Il est préférable de vendre un grand nombre de voitures à une marge plus basse et de récolter cette marge à l’avenir alors que nous perfectionnons l’autonomie » avait-il déjà déclaré lors de sa conférence téléphonique sur les résultats du premier trimestre 2023.
L’investissement massif dans l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique et la vision par ordinateur va-t-il réellement payer pour la conduite automatique et soutenir la croissance de Tesla ?
Elon Musk maintient la promesse que Tesla sera capable de dévoiler une voiture autonome depuis 2016. Cependant, malgré ces affirmations, la conduite autonome via les véhicules Tesla n’a pas encore vu le jour.
Ses automobiles nécessitent toujours la présence d’un conducteur humain qui doit rester vigilant et être prêt à intervenir en reprenant le contrôle de la direction ou du freinage à tout moment.
Selon Reuters, la capacité de conduite autonome est essentielle pour l’avenir financier de Tesla d’après Elon Musk.
Pour autant, la réputation d’Elon Musk en tant que leader en ingénierie est remise en question après des allégations de plaignants dans l’une des deux poursuites judiciaires. Une victoire de Tesla pourrait cependant renforcer la confiance et les ventes de son logiciel, qui coûte jusqu’à 15 000 dollars par véhicule.
Dans une communication aux actionnaires, la société a souligné son engagement à demeurer « à la pointe du développement de l’intelligence artificielle » et a annoncé le lancement de la production de ses « ordinateurs d’entraînement » baptisés Dojo.
Tesla s’apprête à lancer cette semaine son superordinateur. Bien qu’il soit conçu pour diverses applications d’intelligence artificielle, sa puissance est telle qu’il peut également gérer des charges de travail exigeantes en calcul haute performance (HPC).
Ce nouveau superordinateur marque une avancée significative dans les capacités de calcul de Tesla, accélérant le processus de formation de sa technologie de conduite entièrement autonome.
Au-delà de l’accélération de la formation du Full Self-Driving (FSD), il supervisera le traitement des données pour l’ensemble de la flotte de véhicules Tesla.
De plus, cette démarche place Tesla non seulement en tant que concurrent solide parmi les constructeurs automobiles, mais aussi en tant que détenteur de l’un des superordinateurs les plus rapides au monde.
Elon Musk a récemment dévoilé des plans pour que Tesla alloue plus de 2 milliards de dollars à la formation en IA en 2023, avec un montant supplémentaire de 2 milliards de dollars en 2024 spécifiquement dédié au calcul pour la formation du FSD.
Cela témoigne de l’engagement de Tesla à surmonter les défis computationnels et devrait lui conférer des avantages concurrentiels substantiels par rapport à ses homologues de l’industrie.
Mais alors que Tesla continue de repousser les limites de l’automatisation des véhicules et de ses outils d’IA, la réalité de l’atteinte de l’autonomie de conduite totale de ses voitures demeure un défi complexe qui va au-delà des avancées techniques pour inclure les approbations réglementaires et la préparation de la société pour assurer de tels véhicules.
Analyse technique de l’action Tesla
Alors qu’en 2022, l’action Tesla a perdu environ 70 %, l’année 2023 est bien différente puisque le cours du titre Tesla gagne plus de 120 %. Cependant, l’action Tesla est encore loin de ses sommets annuels. Elle a en effet atteint un plus haut niveau légèrement au-dessus des 299 $ le 19 juillet 2023.
Analyse graphique de l’action Tesla en Bourse
Les prochains niveaux à surveiller pour le cours de l’action Tesla sont 243,56 $ à la hausse et 231,70 $ à la baisse.
Faut-il investir dans l’action Tesla ?
Les analystes semblent divisés sur la question de la valorisation du cours de l’action Tesla.
Alors que certains suggèrent qu’elle est exagérée et que la concurrence croissante réduira la part de marché de l’entreprise, d’autres estiment que l’approche de Tesla qui privilégie des volumes de production plus élevés avec des marges bénéficiaires plus minces pourrait donner des résultats positifs à long terme, en particulier si sa technologie Full Self-Driving progresse et gagne en popularité.
Les perspectives les plus optimistes sur Tesla considèrent généralement l’entreprise comme bien plus qu’un simple constructeur automobile… Elles la voient comme une entité axée sur l’intelligence artificielle ou même comme un conglomérat axé sur l’énergie durable.
Cette année, l’action Tesla a été dégradée de nombreuses fois.
La dernière en date provient d’UBS qui a passé l’action Tesla en catégorie neutre le 25 juillet dernier à cause de sa forte valorisation qui semble déjà refléter l’ensemble des bonnes nouvelles comme la forte réaction de la demande à la suite des baisses de prix ou une année 2024 attendue relativement solide.
Malgré cette note neutre actuelle, UBS maintient une vision optimiste à long terme pour l’entreprise et relève son objectif de cours pour l’action Tesla à 12 mois à 270 $, contre 220 $ auparavant.
Selon CNN Money, les 35 analystes qui fournissent des prévisions de prix sur 12 mois pour Tesla ont un objectif médian de 275 $ avec une estimation maximale de 350 $ et une estimation minimale de 85 $. L’estimation médiane représente une augmentation de +15,11 % par rapport au dernier prix de 238,90 $. Le consensus actuel parmi les 44 analystes sondés est de maintenir ses actions Tesla en portefeuille.
UBS a présenté trois questions cruciales que les investisseurs de Tesla devraient prendre en considération avant d’investir en Bourse dans Tesla :
- Tesla peut-elle atteindre son objectif de croissance de 50 %, et si oui, dans quel délai ?
- Tesla conservera-t-elle son avantage concurrentiel ?
- Tesla peut-elle atteindre la conduite autonome totale au cours des 12 prochains mois ?
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Problématique du diabète et placement
Bon nombre des nouvelles approches thérapeutiques actuelles ciblent des maladies courantes dont la prévalence augmente à l’échelle mondiale. Le diabète représente un immense fardeau économique face à la montée en flèche des coûts des soins de santé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 500 millions de personnes vivent avec le diabète dans le monde, et pas seulement dans les pays industrialisés occidentaux, mais de plus en plus dans les pays nouvellement industrialisés comme la Chine, l’Inde et l’Arabie saoudite, un pays où un adulte sur trois souffre de diabète.
Le coût mondial du diabète s’élève désormais à 1 000 milliards de dollars, ce qui correspond à environ 10 % des dépenses annuelles mondiales de santé. L’augmentation de plus de 300 % du fardeau économique au cours des 15 dernières années est alarmante. Il va sans dire que le marché des dispositifs médicaux qui surveillent et régulent la glycémie et la consommation d’insuline avec une précision croissante est énorme et connaît une croissance rapide.
Des dispositifs de surveillance du glucose ont été développés. Ils peuvent envoyer des informations via des capteurs situés dans la peau à un récepteur toutes les cinq minutes et utiliser des algorithmes pour calculer la quantité exacte d’insuline qui doit être délivrée par une pompe à insuline intégrée. De nouveaux médicaments sont également disponibles pour les patients atteints de diabète et d’obésité, ce qui devrait faire du diabète une maladie de plus en plus gérable.
L’obésité est l’une des principales causes du diabète. 13 % de la population américaine avait un indice de masse corporelle supérieur à 30 en 1980. En 2020, ce pourcentage était passé à 42 %. Des laboratoires comme Novo Nordisk et Eli Lilly ont développé des médicaments qui réduisent la sensation de faim et aident les patients à perdre 15 à 20 % de leur poids après quelques mois de traitement. Le potentiel du marché est donc énorme : les ventes mondiales devraient atteindre 44 milliards de dollars en 2030.
Source : Dr Cyrill Zimmerman, responsable des fonds et mandats de santé et membre de la direction de Bellevue Asset Management.
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Positionnement – septembre 2023
« Après un été chaud et fébrile, la santé revient sur le devant de la scène »
Chers Clients, Chers Partenaires et Chers Lecteurs,
La fermeté « insolente » du franc suisse pénalise les dossiers qui sont normalement diversifiés avec des devises étrangères. Le dollar à 90 centimes et en-dessous, et il en est de même pour l’euro en-dessous de la parité génèrent une performance négative supplémentaire. A savoir si la monnaie helvétique va garder sa vigueur jusqu’à la fin de l’année. Le consensus prévoit que la Banque nationale suisse (BNS) devrait encore relever ses taux d’intérêts de 0.25% lors de sa réunion du 21 septembre prochain.
Cependant, les indicateurs tels que le baromètre économique du KOF et l’indice PMI indiquent une baisse drastique des exportations suisses. Ce qui pénalise notre pays. Nous pensons ainsi que la hausse des taux en Suisse est pour l’heure terminée. En août, les actions se sont globalement repliées. Les doutes sur la santé de l’immobilier chinois ; la désorientation politique sur le vieux continent (guerre en Ukraine) et un effet saisonnier habituel ont amplifié la faiblesse des marchés boursiers cet été. Les seules actions qui ont, une fois de plus, tiré profit de la concentration et de la consolidation boursière sont les « 7 magnifiques » (Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon, Nvidia, Tesla et Meta Platforms). A elles seules, elles représentent désormais près de 28% de la bourse américaine (S&P 500).
Notre stratégie :
Nous renouvelons les
échéances. Nous reconstituons peu à peu les poches obligataires. Nous privilégions les obligations convertibles. Nous évitons les banques européennes qualifiées d’établissements à risque systémique (l’UBS incluse). Les réserves de liquidité accumulées durant la crise du Covid commencent à s’épuiser et de nombreuses entreprises vont devoir refinancer leur dette dans des conditions de marché dégradées (taux en territoire restrictif et conditions de crédit fortement durcies). Le dollar demeure une garantie face aux stress de marché. Nous sommes neutres vis-à-vis de l’euro.
Sources :
Chester Ntonifor, BCA Research, 5 septembre
Séance Access, Genève, 12 septembre
Coup d’œil, BCV, « L’essentiel des marchés », 4 septembre
Table des matières
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Le trend haussier demeure
On parlera encore longtemps de la débâcle du Credit Suisse pour laquelle nous nous réjouissons de voir les conclusions de la Commission d’enquête parlementaire CEP conduite par la sénatrice Isabelle Chassot.
Pour sa part, Me Carlo Lombardini que nous avons écouté encore cette semaine représente plus d’une centaine de plaignants détenteurs d’obligations AT1. Pour l’heure, des points interpellent plus que d’autres : l’UBS a déclaré en juin dernier au gendarme boursier américain la SEC une valeur comptable d’actifs nets de 35 milliards de dollars pour Credit Suisse qu’elle n’a pourtant racheté que 3 milliards.
Qui a conseillé le Conseiller fédéral (Cf) ? En vertu de quoi le Cf est-il intervenu dans la négociation du prix d’achat ? Quoi qu’il en soit les dispositifs dits « Too big to fail » n’ont pas fonctionné. Vu ce qui précède, nous resterons à l’écart des grandes banques qualifiées à risque systémique.
Pour autant, le scénario haussier esquissé en début d’année demeure. L’évènement Credit Suisse est un évènement spécifique et isolé qui va se traiter tant sur le plan de politique intérieure que par l’entremise des plaignants et des avocats. Nous suivons de très près le dossier. Par ailleurs, nous sommes étonnés qu’un accident comparable, en termes économiques et de pertes d’emplois, n’a pas suscité plus d’émoi dans la constellation politico-médiatique.
La Chine offre un bon point d’entrée
La croissance chinoise est moins vigoureuse qu’espérée. Toutefois, elle est robuste. Les autorités chinoises devraient encore renforcer les mesures de soutien en abaissant les conditions d’accès au crédit, en augmentant la liquidité disponible et en réduisant le niveau des taux d’intérêt. Dans ce contexte nous recommandons une exposition au marché chinois via un fonds de placement bien diversifié dans une proportion n’excédant pas 7 à 10 pour cent du portefeuille. Côté participations directes, le moteur de recherches Baidu et la plateforme de commerce en ligne Alibaba dont la restructuration respecte son agenda ont notre préférence.
Résumé
Nous renouvelons les échéances. Nous reconstituons peu à peu les poches obligataires. Nous privilégions les obligations convertibles. Nous évitons les banques européennes qualifiées d’établissements à risque systémique (l’UBS incluse). Les réserves de liquidité accumulées durant la crise du Covid commencent à s’épuiser et de nombreuses entreprises vont devoir refinancer leur dette dans des conditions de marché dégradées (taux en territoire restrictif et conditions de crédit fortement durcies). Le dollar demeure une garantie face aux stress de marché. Nous sommes neutres vis-à-vis de l’euro et nos thématiques de prédilections sont, entre autres, la transition énergétique, les entreprises gérées de manière familiale et les technologies de l’information
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