Lettre d’information de Meylan Finance Sàrl
Chers Clients, Chers Partenaires,
Avec ce « Positionnement » nous allons revenir sur les turbulances boursières de ce début du mois d’août. Sur les enseignements et sur la posture à adopter ces prochaines semaines.
La deuxième partie est dédiée à l’entretien que nous avons eu avec le média russophone « Sputnik » sur le financement des Jeux olympiques.
Les séances du vendredi 2 et du lundi 5 août, les principaux marchés boursiers occidentaux ont été sujets à des instants de panique avec des baisses allant jusqu’à – 6%, dans une seule séance.
Toutefois et contrairement à l’alarmisme coutumier des médias, on ne peut évoquer la survenance d’un krach. Il est communément admis qu’un krach est une baisse d’au moins 20% au cours d’une seule séance. Ce qui fut le cas, entre autres, en octobre 1929, en octobre 1987 et en mars 2020 (Covid-19).
Suite à la montée des taux d’intérêts de la part de la Banque du Japon (BoJ), les spéculateurs qui empruntent massivement en Yen, à des taux très bon marché – pour ensuite placer sur d’autres marchés ont du subitement dénouer leurs positions. Ce qui a fait baisser le principal indice boursier de Tokyo l’indice Nikkei 225. Ce dernier venait de tutoyer ses plus hauts historiques, après plus de trente ans de disette !
Comme quoi l’investissement boursier peut être une question de long terme. L’effet contagion n’a pas manqué. Sans effet durable. L’ensemble des principaux cours boursiers étant revenus à leurs niveaux de la fin du printemps. La bonne nouvelle venant essentiellement des Etats-Unis avec des demandes hebdomadaires d’allocations chômage en baisse.
Ce qui reflète la bonne santé de l’économie nord-américaine (1).
Néanmoins, nous prenons ce stress des places boursières pour un avertissement. Nous sommes entrés dans une période de haute volatilité qui va se dérouler jusqu’à l’élection du nouveau locataire de la Maison Blanche, en novembre prochain.
Nous sommes d’avis que l’exercice en cours sera globalement bon et que nous devrions le clôturer en décembre avec les performances atteintes ce printemps. Nous renouvellerons les échéances, tout en demeurant prudents jusqu’à novembre. Pour l’heure, les marchés ont accumulé beaucoup de basses énergies (la dissolution de l’Assemblée nationale en France ; la tentative d’assassinat de Donald Trump – pour autant qu’il s’agisse bien de cela ; les bruits de bottes qui s’intensifient au Moyen-Orient – même si un conflit ouvert entre l’Iran et Israël est peu probable. Le descendant de l’Empire perse étant en prise avec une grave crise économique et sociale et n’a pas les moyens de soutenir une telle guerre. Et finalement l’Allemagne qui est entrée en récession. La France étant au plus mal avec ses finances publiques. C’est l’Italie qui est sur le point de devenir la principale locomotive économique de l’Union européenne. Qui l’eut cru ?
Un autre risque qui ne nous a pas échappé est la survenance d’un séisme de forte intensité au Japon !
Les autorités de l’archipel viennent de prévenir de la survenance probable et prochaine d’un mégaséisme. Les analystes financiers n’en parlent pas. Pourtant, on a encore en mémoire les tremblements de terre de Kobé et au large de Fukushima.
L’impact pour les marchés boursiers a été immédiat. Les investisseurs nippons ayant un poids important sur les marchés mondiaux retirent automatiquement leurs fonds pour les rapatrier. Nous demeurons donc attentifs et prudents.
- Source : BCV Matinale Express Marchés