Le trend haussier demeure
On parlera encore longtemps de la débâcle du Credit Suisse pour laquelle nous nous réjouissons de voir les conclusions de la Commission d’enquête parlementaire CEP conduite par la sénatrice Isabelle Chassot.

Pour sa part, Me Carlo Lombardini que nous avons écouté encore cette semaine représente plus d’une centaine de plaignants détenteurs d’obligations AT1. Pour l’heure, des points interpellent plus que d’autres : l’UBS a déclaré en juin dernier au gendarme boursier américain la SEC une valeur comptable d’actifs nets de 35 milliards de dollars pour Credit Suisse qu’elle n’a pourtant racheté que 3 milliards.
Qui a conseillé le Conseiller fédéral (Cf) ? En vertu de quoi le Cf est-il intervenu dans la négociation du prix d’achat ? Quoi qu’il en soit les dispositifs dits « Too big to fail » n’ont pas fonctionné. Vu ce qui précède, nous resterons à l’écart des grandes banques qualifiées à risque systémique.
Pour autant, le scénario haussier esquissé en début d’année demeure. L’évènement Credit Suisse est un évènement spécifique et isolé qui va se traiter tant sur le plan de politique intérieure que par l’entremise des plaignants et des avocats. Nous suivons de très près le dossier. Par ailleurs, nous sommes étonnés qu’un accident comparable, en termes économiques et de pertes d’emplois, n’a pas suscité plus d’émoi dans la constellation politico-médiatique.
La Chine offre un bon point d’entrée
La croissance chinoise est moins vigoureuse qu’espérée. Toutefois, elle est robuste. Les autorités chinoises devraient encore renforcer les mesures de soutien en abaissant les conditions d’accès au crédit, en augmentant la liquidité disponible et en réduisant le niveau des taux d’intérêt. Dans ce contexte nous recommandons une exposition au marché chinois via un fonds de placement bien diversifié dans une proportion n’excédant pas 7 à 10 pour cent du portefeuille. Côté participations directes, le moteur de recherches Baidu et la plateforme de commerce en ligne Alibaba dont la restructuration respecte son agenda ont notre préférence.
Résumé
Nous renouvelons les échéances. Nous reconstituons peu à peu les poches obligataires. Nous privilégions les obligations convertibles. Nous évitons les banques européennes qualifiées d’établissements à risque systémique (l’UBS incluse). Les réserves de liquidité accumulées durant la crise du Covid commencent à s’épuiser et de nombreuses entreprises vont devoir refinancer leur dette dans des conditions de marché dégradées (taux en territoire restrictif et conditions de crédit fortement durcies). Le dollar demeure une garantie face aux stress de marché. Nous sommes neutres vis-à-vis de l’euro et nos thématiques de prédilections sont, entre autres, la transition énergétique, les entreprises gérées de manière familiale et les technologies de l’information
- Published in Actualité
Twilio et l’intelligence artificielle
L’intelligence artificielle (IA) ou Artificial Intelligence (AI) est sur toutes les lèvres. Dans l’ère numérique actuelle, l’IA a une influence remarquable sur presque tous les aspects de notre vie : des smartphones aux médias sociaux en passant par la conduite autonome.

L’IA a créé une multitude d’applications et de possibilités qui modifient fondamentalement notre société et notre économie.
Les domaines qui peuvent extrêmement profiter de l’IA sont le marketing et la gestion de la relation client. L’IA permet une prise de décision basée sur les données, une plus grande personnalisation, l’automatisation des processus de marketing, un ciblage plus précis ou encore l’utilisation de chatbots et d’assistants virtuels. Une entreprise qui s’est spécialisée dans ce domaine est Twilio. Elle propose des solutions intelligentes basées sur l’IA pour le traitement des données clients, le développement de campagnes marketing ou encore les interactions avec les clients (p. ex. chatbots).
Selon Precedence Research, le marché de l’IA est actuellement évalué à environ 160 milliards de dollars. Le marché devrait croître d’environ 38% par an et dépasser la barre du billion en 2029. Twilio pourrait également profiter de cette croissance du marché à long terme.
Les analystes ne sont pas encore d’accord sur le fait de savoir si Twilio est un « buy » ou un « hold ». L’action est actuellement caractérisée par une forte volatilité. C’est pourquoi un investissement avec un Low Strike Reverse Convertible est une solution intéressante pour profiter au mieux de la situation actuelle du marché.
- Published in Actualité
Meyer Burger peine à être rentable
L’entreprise qui est l’un des grands fabricants de panneaux solaires, principalement en Europe, compte profiter du plan américain massif de subventions destiné aux industries vertes – 1,8 trillons de dollars pour les énergies alternatives, cette année. Meyer Burger entend augmenter sa capacité de production de son usine en Arizona (USA) et créer 500 nouveaux emplois. Cette extension se fera en partenariat avec l’allemand spécialiste en énergie verte BayWa r.e. La nouvelle a été moyennement bien reçue sur les marchés financiers. C’est que l’entreprise bernoise n’a cessé de consommer du capital sans retrouver les chemins de la profitabilité depuis une décennie. On notera, par ailleurs, une communication souvent maladroite voire absente de la part du management.
Le producteur de modules solaires Meyer Burger a enregistré un bond des recettes sur les six premiers mois de l’année. Malgré tout, le semestre s’est terminé avec une perte nette de 64,8 millions, contre 41 millions un an plus tôt.

La perte opérationnelle (Ebit) s’est creusée à 56,1 millions, après 32,7 millions un an plus tôt. Alors que la société a mis en service de nouvelles lignes de production, les charges de personnel ont bondi de 42,2% tandis que les coûts opérationnels ont presque doublé à 31,2 millions.
En raison de la baisse des prix des modules solaires, Meyer Burger a dû ramener ses tarifs au niveau du marché. D’où une forte baisse des marges. En outre, des dépréciations exceptionnelles pour 13,0 millions ont eu lieu, détaille le groupe pour expliquer cette contre-performance.
Les ventes se sont envolées de 70,8% à 96,9 millions de francs, restant néanmoins en dessous des prévisions du consensus des analystes financiers établi à près de 130 millions.
D’une manière rapide et inattendue, la situation s’est dégradée en Europe. Les fournisseurs chinois (dumping) ont stocké 85 gigawatts de modules solaires dans les ports européens à la fin de l’année dernière, soit plus du double de la quantité d’installations photovoltaïques construites en Europe en 2022. Les prix des modules produits en Europe vont donc inévitablement s’effondrer si le marché n’est pas régulé, a expliqué le directeur.
Toutefois, l’entreprise ne remet pas en question l’existence des sites européens. L’entreprise ne prévoit ni de réduire ses effectifs ni de démanteler ses sites de production en Allemagne et en Suisse.
Accent sur les Etats-Unis
Comparé à l’Europe, la situation est plus avantageuse aux Etats-Unis, grâce à la loi Inflation Reduction Act et à d’autres systèmes d’incitation pour produire au sein du pays. L’entreprise bernoise peut se démarquer de la concurrence sur place grâce à sa technologie à haut rendement et à l’accent mis sur les modules et les cellules solaires.
Les contrats d’achat à long terme et à prix fixes rendent les activités plus sûres.
« Nous tablons sur une rentabilité élevée aux Etats-Unis dès que nos usines auront démarré, c’est-à-dire à partir de 2025 », a déclaré M. Erfurt.
- Published in Actualité
Les fonds immobiliers – une opportunité ?
Après une baisse de plus de 10% en 2022, le marché immobilier suisse poursuit son ralentissement en 2023. Globalement, le nombre de transactions sur le marché du logement a diminué de 20% sur le premier trimestre et le stock des biens immobiliers a augmenté de 14% par rapport à l’année dernière.

Toutefois, la Suisse reste un marché attractif pour les investisseurs – malgré les retournements des taux d’intérêt et l’inflation. Tel est la conclusion de l’étude de EY en janvier dernier (1). Pour Daniel Zaugg, Sector Leader Real Estate chez EY : « Cela s’explique par la stabilité de l’économie ainsi que par le fait que le site reste attractif. » Toutefois, 35% des sondés s’attendent encore à une baisse du marché immobilier cette année. C’est une conséquence de l’évolution des taux d’intérêt et de l’inflation croissante.
L’incertitude persistante sur le marché, notamment en ce qui concerne l’évolution des taux d’intérêt, frein à la croissance et constitue, selon les investisseurs, un défi majeur pour le secteur immobilier.
67% des investisseurs interrogés estiment que le modèle spéculatif appartient désormais au passé. Néanmoins, l’inflation étant nettement plus faible en Suisse que dans les pays voisins, la pression sur les taux d’intérêts est moins forte.
Par ailleurs, l’importance croissante des préoccupations au sujet du climat se reflète dans la question des nouveaux projets ESG (Environment Social Governance). La due diligence ESG devient la norme dans les processus d’achat et la hausse des coûts de l’énergie confère de plus en plus d’attractivité à la transformation du parc immobilier existant. Nous préconisons, pour plus de stabilité dans les portefeuilles, une exposition au fonds de placement immobiliers suisses.
*Mathias Meylan , stagiaire , Ecole de commerce
- « La Suisse reste un marché attractif pour les investisseurs immobiliers – malgré le retournement des taux d’intérêt et l’inflation », enquête d’EY (Ernst & Youg SA), 18 janvier 2023
- Published in Actualité
Positionnement – août 2023
« Marchés boursiers : la tendance reste haussière »
Chers Clients, Chers Partenaires et Chers Lecteurs,
Après un départ en fanfare des marchés boursiers, en début d’année, les mois de juin, juillet et août ont été beaucoup plus faibles. L’évolution de l’inflation et des taux d’intérêt reste incertaine. La Chine ne croît plus au même rythme qu’avant. La guerre en Ukraine est omniprésente dans l’actualité. L’Occident doute. De nouveaux points de friction apparaissent, particulièrement sur le continent africain. Sur lequel, la Fédération de Russie augmente son assise auprès d’une multitude de chefs d’Etat africains qui se détournent du vieux continent et des ex puissances coloniales.
Les équilibres évoluent. On peine à croire qu’aucun de nos stratèges n’aient anticipé les conséquences durables de la poursuite du conflit ukrainien qui voit pour l’instant comme principal gagnant les Etats-Unis. En l’absence de bonne nouvelle, les opérateurs ont préféré cet été se tenir à l’écart des marchés financiers. Voire réaliser quelques gains. Néanmoins, le rattrapage des places financières, après la chute généralisée et historique de 2022 n’est de loin par terminé. La consolidation est en cours. Nous toujours un exercice 2023 positif avec reflation des actifs mobiliers d’ici la fin de l’automne. Tout en privilégiant la prudence, nous gardons un bais constructif. Nous n’augmentons, globalement, pas la part des actions mais nous renouvelons les échéances.
Il est, aujourd’hui, plus coûteux d’être dehors du marché qu’être investi.
Table des matières
- Published in Actualité
Le trend haussier est toujours en vigueur
Eviter les banques à risque systémique
Les événements, sans précédent, liés aux aléas du Credit Suisse ne remettent pas en question le scénario haussier pour 2023 esquissé durant les mois de janvier et de février. Toutefois, il y a des enseignements à retenir. Nous nous tenons durablement à l’écart un d’eux est des grandes banques européennes (l’UBS incluse) qualifiées d’établissements à risque systémique. (1)

Nous maintenons une dose de prudence envers les actions. Tant les perspectives bénéficiaires nous semblent peu convaincantes. D’une part, es banques centrales n’étant pas encore au bout des remontées des taux d’intérêts. D’autre part, les valorisations, dans leurs ensembles, ne sont pas suffisamment attrayante compte tenu des incertitudes.
Pour autant, en l’absence d’indicateurs de stress économique ou financier, nous ne préconisons pas une attitude plus défensive.
Les thèmes cycliques nous semblent attrayants sur la distance, mais il va falloir composer avec une période volatile. (2)
Des performances en deux temps
Les marchés boursiers affichent globalement des performances positives depuis le début 2023. Nous bénéficions d’une conjoncture et de bénéfices plus résilients qu’attendu. Le tout étant en demi-teinte en raison des tensions sur les taux d’intérêt et sur la solidité de quelques banques, à la suite de la forte remontée des rendements obligataires.
Une seconde phase haussière est attendue à la sortie de l’été.
- ODDO BHF Avenir Europe, conférence de vendredi 12 mai 2023;
- Stratégie d’investissement, 2ème trimestre 2023, BCV.
Résumé : la devise de référence demeure le franc suisse. Nous renouvelons les échéances. Nous reconstituons peu à peu les poches obligataires. Nous privilégions les obligations convertibles. Nous évitons les banques européennes qualifiées d’établissements à risque systémique (l’UBS incluse). Les réserves de liquidité accumulées durant la crise du Covid commencent à s’épuiser et de nombreuses entreprises vont devoir refinancer leur dette dans des conditions de marché dégradées (taux en territoire restrictif et conditions de crédit fortement durcies). Ces difficultés financières risquent d’être exacerbées par les retraits de liquidité. Le dollar demeure une garantie face aux stress de marché. Nous sommes neutres vis-à-vis de l’euro et nos thématiques de prédilections sont, entre autres, la transition énergétique, les entreprises gérées de manière familiale et les technologies de l’information.
- Published in Actualité
Credit Suisse: la gueule de bois et les gérants indépendants
Dimanche, 19 mars 2023, jour où seulement quelques heures ont été nécessaires, sous la pression des marchés financiers, pour mettre à mort un établissement bancaire de renommée nationale et internationale (Credit Suisse), restera assurément un jour très sombre pour notre place financière. En Suisse, en moins d’un siècle, nous sommes passés de huit grandes banques à une seule. Pour le pays et pour notre image en général, la débâcle du Credit Suisse marque un avant et un après.
Les questions fusent: avec une ligne de crédit illimitée de la part de la BNS, n’était-il pas possible de sauver la banque et montrer aux marchés que tout le pays était derrière elle? Suspendre la cotation boursière de l’action—le temps nécessaire pour un retour au calme—aurait pu être envisagé.
Comment cela se fait-il que le mercredi précédent (communiqué commun) la BNS et la FINMA nous assuraient que l’établissement était solidement capitalisé?
Qu’adviendra-t-il des 50’000 employés? Qu’en est-il de la responsabilité du régulateur et des auditeurs? Et le volet politique?
Notre souveraineté, a-t-elle été une nouvelle fois bradée au profit de nos compétiteurs? D’où venaient les attaques, diffamations, rumeurs et fausses nouvelles diffusées, entre autres, sur réseaux sociaux dès octobre 2022 à l’encontre de la banque (ceci révélé par la présidente du conseil d’administration de la FINMA Marlene Amstad et confirmé en Assemblée générale, à Zürich, mardi 4 avril 2023, par Ulrich Körner, CEO)? À ce propos, une plainte pénale sera-t-elle déposée? Quid de la Loi sur l’infrastructure des marchés financiers (LIMF) du 19 juin 2015?
Autant de questions légitimes, aussi selon le Conseil du GSCGI, récemment réuni en séance de travail et occupé à défendre les intérêts de la branche. Nous, gestionnaires de fortune indépendants, sommes aux premières lignes pour protéger nos clients et la réputation de notre place financière. Dans le cas du Credit Suisse, compétence et une connaissance suffisamment approfondie du dossier auraient été nécessaires pour en évaluer l’état de crise.
Néanmoins, votre serviteur a participé à la dernière assemblée générale des actionnaires de la banque, le 4 avril 2023, qui s’est tenue à la Hallenstadion, à Zürich, Oerlikon, et a pris la parole afin de poser les questions relatives aux points évoqués plus haut. Concernant les manipulations de cours et le volet pénal, ils restent de la compétence de l’État et de la justice, a souligné le président du CDA de Credit Suisse, Axel Lehmann. Pour leur part, les investisseurs ne l’entendent pas de cette façon: le «20min.ch» nous apprend que Migros porte plainte contre la FINMA, des investisseurs de Singapour souhaitent porter plainte contre les autorités suisses nous rapporte la «RTS», et le cabinet d’avocats Kessler Topaz Meltzer & Check a porté une plainte collective pour tromperie auprès du tribunal de district de New Jersey, relatait le «Blick.ch» le 6 avril dernier.
Quant aux gérants indépendants et particulièrement les Membres du GSCGI, nous accompagnerons nos clients au plus près de leurs intérêts. Nous sommes conscients qu’il nous appartient d’œuvrer dans l’excellence pour restaurer la confiance dans notre place financière. C’est aussi le but recherché par le législateur avec l’introduction des lois financières LSFin-LEFin. Elles visent l’excellence. Les retours se font sur ce plan. Les derniers contrôles LBA, encore sous le régime des Organismes d’autorégulation (OAR), se révèlent plus pointus. Ils sont déjà à mi-chemin du contrôle prudentiel, qui sera pratiqué dès l’année prochaine. Désormais, il devient essentiel que tous les faits significatifs, relevant de la bonne et fluide organisation du gérant indépendant, soient documentés. Par exemple, un contrôle au SECO, concernant d’éventuelles sanctions prises à l’égard d’un client ou d’un prospect, doit laisser une trace écrite, car tout ce qui n’est pas documenté est considéré comme non-fait. Dans cette constellation, il est judicieux de bien s’entourer et de travailler en réseau. L’affaire Credit Suisse est loin d’être terminée mais nous, gérants indépendants, oeuvrons pour restaurer l’orgueil de notre place financière qui demeure unique au monde.
Francois Meylan — Editorial paru dans The IFA’s Wealth Gram, la tribune mensuelle du GSCGI
- Published in Actualité
Dix ans de sous-performance en Europe …
Une décennie de sous performance vis-à-vis du marché américain pour les actions européennes nous invitent à l’introspection et à explorer si un rattrapage est envisageable. Avec ces quelques lignes nous détaillons les facteurs qui expliquent le rebond du début de l’année pour cette classe d’actifs. En plus de comprendre il nous faut déterminer s’il est question d’une reprise durable. Il y a trois grands facteurs, selon nous, qui invitent à une position positive vis-à-vis des actions européennes.

Tout d’abord, les actions américaines, et notamment la Technologie qui pèse lourdement dans les indices de référence, a tendance à souffrir dans les phases de hausses de taux. Les valeurs technologiques sont structurellement chèrement valorisées et versent peu de dividendes. Dans un modèle d’actualisation des flux futurs mais aussi dans la réalité des marchés, leur cours de bourse est très vulnérable aux hausses de taux d’intérêts.
A l’inverse, en Europe, le poids plus élevé des financières tend à soutenir le marché dans les phases de hausses de taux. Lors du cycle de hausse des taux de 2003 à 2007, l’Europe avait connu une même phase de surperformance qui avait duré quatre ans (voir graphique). Ensuite, les rachats d’actions font leur grand retour en Europe. Selon les données Bloomberg, le volume des rachats d’actions pour l’indice « STOXX 600 Europe » s’élève à plus de 220 milliards d’euros en 2022, un record depuis 15 ans.

La tendance se poursuit en 2023 selon les estimations des analystes de Kepler Cheuvreux. Finalement, l’Europe connaît un mini-cycle de reprise économique. La baisse des coûts de l’énergie et les mesures de contingence mises en place pour éviter une crise énergétique permettent aujourd’hui à l’industrie allemande d’envisager l’avenir plus sereinement. Les résultats des enquêtes IFO en Allemagne, ou PMI plus généralement en Europe, montrent un rebond de l’activité économique en ce début 2023. Compte tenu de ces surprises favorables, la probabilité d’une récession a été revue à la baisse par le consensus des économistes. Cela a donné lieu à des révisions positives des prévisions de bénéfices pour les entreprises européennes en 2023 et 2024, ce qui devrait soutenir des actions sur le vieux continent.
- Published in Actualité
Positionnement – mai 2023
« Des médias anxiogènes et en quête de leurs vérités »
Chers Clients, Chers Partenaires et Chers Lecteurs,
A part la fébrilité de quelques grandes banques et le nouveau relèvement du plafond de la dette souveraine des Etats-Unis d’ici au 1er juin – ce qui est un non-évènement en soi – l’année en cours est beaucoup plus lisible que 2022. La tendance sur les marchés boursiers est globalement haussière. La reprise après la crise Covid-19 a lieu un peu partout sur le globe. La crise énergétique tant décriée et la forte remontée de l’inflation ont été absorbées. Pourtant, nos médias mainstream ne cessent de peindre le diable sur la muraille… et ça marche ! De notre côté, nous observons un biais positif. Nous renouvelons les échéances. Nous reconstituons peu à peu les poches obligataires. Dans son ensemble, nous privilégions les obligations convertibles. Nous évitons les banques européennes qualifiées d’établissements à risque systémique (l’UBS incluse). Nous demeurons bien entendu prudents. Les réserves de liquidité accumulées durant la crise du Covid commencent à s’épuiser et quelques entreprises vont devoir refinancer leur dette dans des conditions de marché plus compliquées (taux en territoire restrictif et conditions de crédit durcies). Ces difficultés financières risquent d’être exacerbées par les retraits de liquidité. (1) Le dollar demeure une garantie face aux stress de marché. Nous sommes neutres vis-à-vis de l’euro et nos thématiques de prédilections sont, entre autres, la transition énergétique ; les entreprises gérées de manière familiale et les technologies de l’informations.
- BNP Paribas, lettre d’allocation d’actifs, Florian Roger, Head of CIO Office, 11 mai 2023;
Table des matières
- Published in Actualité
Le retour des obligations
Résumé : la devise de référence demeure le franc suisse. Nous renouvelons les échéances. Nous reconstituons les poches obligataires. Nous évitons le métal précieux et toutes les banques européennes qualifiées établissement à risque systémique (la nouvelle UBS incluse). Le dollar demeure une garantie face aux stress de marché. Nous sommes neutres vis-à-vis de l’euro et nos thématiques de prédilections sont, entre autres, la transition énergétique et les entreprises gérées de manière familiale.
Eviter les banques à risque systémique

UBS a été poussée à racheter Credit Suisse par les régulateurs internationaux, soucieux d’enrayer une dangereuse perte de confiance dans le système bancaire mondial. Le rapprochement entre les deux principaux piliers de la finance suisse est la première méga-fusion de banques jugées d’importance systémique au niveau mondial depuis la crise financière de 2008.
Les événements liés aux aléas du Credit Suisse ne remettent pas en question le scénario haussier pour 2023 esquissé durant les mois de janvier et de février. La crise de confiance actuelle provoquée par
la faillite de trois banques américaines offre des points d’entrée intéressants sur quelques valeurs injustement chahutées ces deux dernières semaines. C’est également la possibilité pour ceux qui ont manqué le rallye de janvier dernier de monter dans le train.
Le ralentissement de l’activité économique anticipé pour les pays dits développés devrait calmer la remontée des taux d’intérêts qui affecte tant d’entreprises depuis l’an dernier.
Le repli de l’activité s’annonce toutefois contenu puisque la Chine passe à l’aire post-COVID.
La récente hausse des taux de + 0.5% de la part de la Banque centrale européenne (BCE) et celle de la Fed de + 0.25 % devraient être les dernières voire les avant-dernières pour 2023. Le risque de récession des deux côtés de l’Atlantique n’étant pas écarté le cycle de hausse des taux d’intérêts devrait se terminer d’ici au début d’année. Après le rachat de Credit Suisse, aux États-Unis la stabilisation du système bancaire semble en bonne voie. Dans cet environnement, reconstituer des positions obligataires fait sens. Par ailleurs, les fonds en obligations convertibles constituent une alternative attractive tant pour appuyer les compartiments obligataires qu’actions (1).
- Weekly Market Update, 22 mars 2023, Daniel Blesi et Ramon Kocherhans, Banque Vontobel
- Published in Actualité