Or si l’on souhaite limiter l’élévation de la température, le “budget carbone” à disposition de l’humanité est fortement limité.
Les énergies non fossiles, telles que l’éolien, représentent-elles une solution ? Le fait est qu’à l’heure actuelle celles-ci ne représentent qu’une fraction infime de la consommation d’énergie, et il semble hélas impossible qu’elles deviennent un jour notre source d’approvisionnement principale.
Donc régler le problème du changement climatique sans diminuer massivement la quantité d’énergie qu’on utilise est impossible, et de surcroît la diminution doit être si conséquente qu’elle ne permet pas d’assurer la survie des milliards d’êtres humains que nous sommes sur cette terre.
La consommation de pétrole demeure donc le facteur déterminant de notre richesse. Il est à noter que les experts de l’IEA (International Energy Agency) ont pu déterminer que le pic de production de pétrole conventionnel a été atteint en 2008, et il faut donc s’attendre à une période de contraction structurelle durable de nos économies.
Étant donnée la situation critique où nous nous trouvons et qui nous amènera apparemment inévitablement à y perdre quoi qu’il arrive, il est pertinent d’évoquer l’option du nucléaire qui représente actuellement 10% de la production mondiale, afin de substituer la part du charbon, qui représente encore 40% de la production.
Nous nous trouvons donc à une forme de croisée des chemins : nous devons naviguer entre la baisse volontaire de notre consommation, et donc de notre richesse, et la baisse de consommation imposée par notre environnement. Afin de prendre ce problème au sérieux, il ne suffit pas de montrer patte blanche en exhibant quelques initiatives “vertes” afin de se dédouaner. Il est nécessaire qu’à tous les niveaux chaque acteur tienne une comptabilité physique globale de son empreinte carbone afin de s’assurer qu’il respecte bien un objectif de 4% de réduction annuelle d’émission, condition nécessaire pour nous donner collectivement une chance de survivre.