« Après un premier semestre cataclysmique, et alors que le scénario économique se détériore, la prudence inciterait à un désengagement des actifs risqués en attente d’une accalmie (…) Les craintes de voir les économies développées entrer en récession se sont récemment exacerbées (…) Quant aux marchés boursiers, la bourse américaine et les indices européens sont en baisse d’environ 20% depuis le début de l’année. Après cette baisse importante, la question est donc de savoir si le marché rémunère assez le risque aujourd’hui. Dans l’éventualité d’un scénario évitant la récession, nous considérons que le marché dispose d’une forte capacité de rebond. S’il est encore trop tôt pour se repositionner significativement sur les marchés actions et sur le Haut Rendement, les points d’entrée sont proches. »
Laurent Denize, Co directeur des investissements ODDO BHF

Pour Zeno Staub, le CEO de la banque Vontobel, qui est l’un des plus anciens dirigeants de banque privée en Suisse, pour maintenir le pouvoir d’achat il faut investir.
Récemment, interviewé par le Blick, il s’est exprimé en ces termes : « C’est une période très intense. L’incertitude est grande chez de nombreux clients et investisseurs. La situation actuelle est très exigeante pour tous, beaucoup de choses sont nouvelles (…) Ce qui est particulier dans cette constellation, c’est que non seulement les marchés des actions mais aussi les marchés obligataires chutent. C’est relativement rare dans l’histoire. Jusqu’à présent, il n’y a eu que trois années où cela s’est produit. L’année 2022 est jusqu’à présent la pire année pour nos porte-monnaies. » (1)
Pour Burkhard Varnholt, CIO de la division Swiss Universal Bank du Credit Suisse, la peur ne saurait constituer une stratégie de placement : « L’actuel marché baissier est peut-être comparabe à celui de 1987 (krach boursier du lundi noir), lequel avait été déclenché par la crainte soudaine d’une récession, qui ne s’est pourtant pas concrétisée. Il a duré quatre mois environ et, comme toujours, la plus forte reprise a succédé au jour le plus sombre (…) André Kostolany (1906-1999), maître incontesté de la spéculation, a écrit : «Il en va de l’économie et de la bourse comme de l’homme et de son chien en promenade. L’homme marche d’un pas lent et régulier tandis que le chien le devance et revient sans cesse, Mais tous deux suivent la même direction. L’homme représente l’économie et le chien la bourse. » » (2)
Pour le Professeur Dr. Jan Viebig, Global Co directeur des investissements chez ODDO BHF « Les actions restent l’une des classes d’actifs les plus attractives à long terme, et les marchés actions ont déjà fortement baissé. Néanmoins, comme les chocs d’offre durent généralement plus longtemps que les chocs de demande, nous attendons encore le moment d’acheter. » (3)
- Selon Zeno Staub : « Pour maintenir le pouvoir d’achat, il faut investir », Christian Kolbe, Blick, 19.07.2022
- « La peur n’est pas une stratégie de placement », Burkhard Varnholt, Weekly Node de Credit Suisse, 20 juin 2022
- « Marchés financiers mondiaux : cinq leçons du premier semestre 2022 », Prof. Dr. Jan Viebig, Global Co directeur des investissements, ODDO BHF, 8 juillet 2022