L’ex régie fédérale a déçu la semaine dernière. Les recettes nettes ont progressé de 1,7% par rapport à l’année précédente pour atteindre 8,34 milliards de francs, un chiffre inférieur aux attentes. Toutefois, à l’exception de cet élément les autres chiffres sont légèrement supérieurs à la moyenne des projections articulées par les analystes du consensus AWP.

Swisscom a revu à la baisse son objectif de recettes annuelles, pour tenir compte de l’évolution des devises, mais surtout en raison du coup d’arrêt de son partenariat avec Salt dans le déploiement de son réseau de fibre optique imposé par la Commission de la concurrence (Comco).
Au vu des incertitudes liées à la décision du Tribunal administratif fédéral (TAF), contre laquelle le géant bleu entend faire recours, l’opérateur historique va passer en revue sa stratégie de déploiement du réseau de fibre optique, auquel il envisageait de raccorder 60% des ménages et entreprises du pays à l’horizon 2025, contre environ 30% aujourd’hui. « Nous devons comprendre ce que la Comco veut vraiment », a déclaré le directeur général (CEO) Urs Schaeppi.
En outre, la perte de l’apport de Salt au résultat devrait être compensée par une marche des affaires meilleure qu’attendu. Selon UBS, la suspension du partenariat avec Salt risque de se traduire par une légère érosion du flux de trésorerie disponible (FCF). Et de rappeler que l’action se négocie avec une prime par rapport à ses pairs européens et estime que le dividende devrait être le principal catalyseur à court terme. Même son de cloche chez le banquier Morgan Stanley (source : AWP et Agefi). Notons que l’opérateur assure un dividende stable et régulier de plus de 4%. Le dividende étant fixé contractuellement avec son actionnaire majoritaire qui n’est autre que la Confédération Suisse avec 51% du capital. Dans un environnement de taux négatifs, c’est appréciable.
Un autre point positif est la neutralité carbone que le groupe compte atteindre en 2025. Ce sont ainsi un million de tonnes d’émissions de CO2 qui seront éliminées par an L’opérateur historique entend réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues des activités d’exploitation de plus de 90% par rapport aux niveaux de 1990. Avec une flotte de véhicules sans émissions, des pompes à chaleur et la numérisation du travail. Quant à la très controversée 5G, on n’en sait pas plus. L’action a perdu 8.95%.