Positionnement Août 2020 – Lettre d’information de Meylan Finance
Le succès suisse…
« La Suisse est l’une des plus anciennes démocraties, 1er août 1291.»
En ce jour de fête nationale, entrons dans le vif du sujet. Quels sont les ingrédients de la recette du succès suisse. Pays aux 26 cantons qui ont chacun leur police; leur code de procédure pénale; leurs traditions qui cheminent entre plusieurs religions jusqu’à des plats culinaires différents et même entre quatre langues nationales. La Suisse est un modèle du vivre ensemble pour le monde.

Mais comment faire cohabiter 8,4 millions d’âmes aux origines et aux cultures si diverses ? Premièrement, je dirai une fierté d’être suisse. Etre titulaire du passeport à la croix blanche avec tout ce que cela comporte. Mais aussi une grande maturité politique et l’obligation de servir la patrie. Que cela soit par le biais du service militaire ou du service civil. La Suisse avec un tiers d’étrangers est une terre d’accueil.
Un havre de paix offrant un cadre éducatif et un environnement structurel dans lesquels nombre d’immigrés se sont émancipés et épanouis. La Suisse sans les étrangers ne serait pas la Suisse. Et on ne compte plus les parcours éblouissants d’immigrés dans notre pays. Ils y ont trouvé tous les agrégats propices à l’expression de leurs talents. En Suisse, on a notre culture propre et notre fête cantonale. Cela ne nous empêche pas de nous retrouver, à l’instar de frères de sang, autour d’une seule bannière. Quand les circonstances le demandent. Ce fut le cas, encore, lors de la crise de la COVID- 19. Notre pays a été cité en exemple, une fois de plus. Jusqu’à être invité aux Champs Élysés, à l’occasion du 14 juillet, fête nationale de notre voisin et ami français. J’ajouterai aux éléments de cohésion qui font le succès suisse l’harmonisation intercantonale de la scolarité obligatoire sur le plan national. Elle évite, comme on l’observe sous d’autres cieux, que des régionalismes se radicalisent au point de récrire une histoire totalement fantaisiste. De cultiver des nationalismes d’un mauvais genre. Que notre continent ne connaît que trop bien.
Meyer Burger a, une nouvelle fois, réussi son augmentation de capital !
Ce n’était pas chose aisée. Pourtant, l’équipementier solaire bernois Meyer Burger a réalisé son augmentation de capital, haut la main.

On se plait à imaginer que finalement Meyer Burger pourrait devenir le leader occidental survivant d’une industrie du futur qui a souffert tant des surcapacités que du dumping étatique chinois. Les 165 millions de francs que l’équipementier a récoltés sans difficulté la semaine dernière doivent servir à promouvoir sa technologie de pointe depuis l’ex cluster de Freiberg, en Allemagne. En rachetant l’ex centrale du géant allemand Solarworld qui a fait faillite en 2018 pour 12 millions d’euros.
Selon les informations disponibles, la société qui garde son siège à Thoune (BE) et sa recherche dans le canton de Neuchâtel, devrait être en mesure de fabriquer des cellules et modules solaires d’une capacité de 400 mégawatts tant dans l’usine de Bitterfeld-Wolfen, en Saxe- Anhalt, qu’à Freiberg. La capacité devrait passer à 5 gigawatts d’ici 2026.
Le chemin vers le retour à la normalité est encore long…
Les dernières données économiques confirment ce que nous craignons ce printemps. Les Etats-Unis, la France et d’autres économies développées sont officiellement entrés en récession. Cela veut dire que ces économies inscrivent une croissance négative de leur produit intérieur brut (PIB), sur deux trimestres consécutifs.

Si on est sortis des dernières récessions dans un laps de temps compris entre 18 et 36 mois. L’inconnue est la profondeur des dégâts pour des industries telles que le secteur pétrolier et celui du transport ; le secteur automobile ; la première industrie du monde qu’est celle du tourisme et plus globalement les services. A cela s’ajoute le frein que constitue non pas une deuxième vague de la Covid-19 mais seulement le fait que nous avons à gérer un nouveau virus qui est endémique et non saisonnier.
L’endettement des ménages comme des entreprises est également une inconnue. Il constitue un frein à l’investissement et à l’innovation. Ce qui signifie que nous ne finançons plus les futurs relais de croissance. Dans ce contexte, nous nous maintiendrons à l’écart du crédit et des banques. Quelques dépôts de bilan sont encore à craindre. Pour autant, les Etats se doivent de conserver leurs agrégats stratégiques pour rebondir et demeurer compétitifs. Cela ne peut se faire sans entretenir un haut niveau dans les infrastructures et dans la téléphonie. Par ailleurs, le sous-investissement est chronique dans le rail (ABB, Siemens, Bombardier, Alstom, etc.) tant sur le vieux continent qu’aux Etats-Unis Ces thématiques ont notre préférence.
Raymond Paquier, notre jeune retraité
C’est fait. Le premier juillet dernier, notre collègue et ami Raymond Paquier, directeur, a exercé son droit à la retraite. Après 47 ans dans les métiers de la banque et de la finance, Raymond peut écrire de précieuses mémoires. Il n’a pas seulement été le témoin d’une multitude de crises et de la fusion de l’ancienne Société de banque suisse (SBS) avec l’Union de banques suisses (UBS).

Il a apprivoisé les modes et les tendances. Le monde de la banque n’a cessé de se redimensionner et de se restructurer pour le mieux comme pour le pire (crise des subprimes 2006-2008). Entre le téléphone avec fil et la machine à écrire Olivetti jusqu’à WhatsApp et le smartphone, il en a digéré des changements technologiques. Des krachs et des nombreux cycles haussiers, il a su conserver son sourire rassurant de toujours et un chaleureux optimisme.
D’ailleurs, les principaux indices boursiers lui ont donné raison. Parfois, il faut savoir faire le poing dans sa poche et rester investi. Le temps récompense la patience, dans le domaine de l’investissement.
Néanmoins, la recette des succès de ce collègue et ami tant apprécié de ses collègues que des clients est sans conteste une foi inébranlable dans l’humain. Dans les valeurs cardinales que sont le respect et la considération pour son prochain. Fin des années 1990, j’ai eu la chance de connaître Raymond Paquier en tant que client. Il était alors mon conseiller au sein de la SBS, à l’agence de Morges. Puis, nous nous sommes retrouvés en 2006, sur les bancs de la formation continue de la nouvelle UBS, tous deux employés de l’hôtel aux trois clés. Onze ans plus tard, le 1er juillet 2017, Raymond rejoignait Meylan Finance. Plusieurs fois papa et grand-papa, Raymond nous a apporté beaucoup de son expertise et de bonnes énergies. On relèvera sa vibrante fibre sociale et son côté méticuleux jusqu’au centime près. En bonne santé et très sportif, nous lui souhaitons un épanouissant changement de cap et nous nous réjouissons à l’idée de savoir qu’il demeure proche de Meylan Finance.

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