
Article paru dans le magazine « Point de Mire » de Juillet 2017.

Le Bitcoin n’est accepté comme moyen de paiement que par un nombre très restreint d’institutions, parmi lesquelles figurent néanmoins des géants tels que PayPal et Microsoft. Des institutions financières renommées telles qu’UBS s’intéressent au principe de registre comptable décentralisé appelé Blockchain sur lequel les crypto-monnaies sont fondées. De 14$ en Janvier 2013, la valeur de ce dernier a récemment dépassé les 2000$.
Ce mouvement, l’absence de valeur sous-jacente et la motivation affichée des acheteurs de simplement pouvoir revendre plus cher qu’ils n’ont acheté sont des marqueurs d’un fort risque de bulle spéculative.

On peut supposer que la motivation de la majorité des intervenants est d’acheter des Bitcoins dans l’espoir de les revendre plus chers ultérieurement. Ce phénomène correspond très exactement à la définition d’une bulle spéculative. Celle-ci dure depuis déjà plusieurs années et a permis à certains de multiplier leurs avoirs par dix, cent, voire par mille… ou plus encore! Et elle n’éclatera que lorsque la communauté de moins en moins confidentielle des détenteurs de cette monnaie virtuelle cessera de se développer, soit par épuisement de l’intérêt suscité par la nouveauté, soit lorsque des variantes améliorées apparaîtront. Et la barrière empêchant la concurrence d’offrir une alternative plus attrayante n’est pas bien élevée!
Christophe Alexandre, CFA
Consultant chez Meylan Finance Sàrl, Lausanne